La qualité de l'encre pour les tatouages laisse souvent à désirer, alerte la Répression des fraudes

par T.A. avec AFP
Publié le 3 mai 2024 à 17h30, mis à jour le 3 mai 2024 à 17h45

Source : JT 20h WE

Selon le dernier rapport de la DGCCRF, la Répression des fraudes, l'encre utilisée dans des salons de tatouage ne seraient pas toujours conformes aux normes.
Sur une trentaine de produits analysés, un tiers serait mis en cause.
Certaines encres contiendraient notamment un taux en plomb trop élevé.

Des encres de tatouage pas toujours dans les clous. La DGCCRF (Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes) alerte ce vendredi sur la qualité de ces produits servant dans les salons spécialisés à tatouer de nombreux clients. "Nous avons fait une enquête portant sur 34 produits et nous avons vu qu'un tiers de produits n'étaient pas conformes ou dangereux", a expliqué vendredi Sarah Lacoche, la directrice de l'autorité, lors de la présentation sur le bilan annuel de ce service chargé de la protection des consommateurs.

La DGCCRF a entrepris des contrôles plus approfondis en la matière au cours de l'année dernière. "Des contrôles relatifs à la loyauté et la sécurité des produits de tatouage et de maquillage permanent ont été initiés au second semestre 2023, en ciblant les fabricants d’encre, indique ainsi l'institution dans son rapport d'activité 2023. Une partie des vérifications s’inscrit dans une action conjointe européenne."

Risque d'infection après un tatouage

Selon Sarah Lacoche, certains résultats sont même "particulièrement préoccupants". Plusieurs des encres analysées contiendraient ainsi "une teneur en plomb supérieure au seuil" autorisé aujourd'hui dans ce type de produit. D'autres de ces substances ont été retrouvées comme "non stériles". De cette manière, début avril, la DGCCRF avait ainsi indiqué sur son site web que deux références d'encre présentes sur le marché sous la marque Ferber exposaient les personnes tatouées à des infections. 

Les articles contrôlés l'ont été après avoir "effectué des prélèvements chez des importateurs et des grossistes du secteur des encres de tatouage, ainsi que sur des sites internet". La DGCCRF précise que ces résultats d’analyse sont "encore partiels". "Tout l'enjeu est d'essayer d'identifier le plus possible ce qui a été diffusé sur le marché", a souligné lors de sa prise de parole Sarah Lacoche ce vendredi. L'an dernier, la DGCCRF a contrôlé plus de 10.700 établissements ou sites marchands en ligne.


T.A. avec AFP

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